PENSÉES SUR LE CANCER – L'histoire de l'évolution : la prise de conscience

Je construis une maison illuminée et l'habite, c’est la note-clé du Cancer.  La maison en tant que puissant symbole du moi est bien documentée en psychologie.  Freud interprétait les maisons qui apparaissaient dans les rêves fréquents de ses patients comme le dépôt du subconscient ; Erik Erikson reliait la maison à la forme humaine dans son ensemble ; et Jung interprétait le symbole de la maison comme représentatif des aspects enfouis et non reconnus du moi qui attendent d'être révélés, racontant dans son propre rêve sa recherche à travers les différentes pièces d'une maison pour découvrir des aspects précédemment cachés de sa personnalité. La note-clé du Cancer élève cette perspective à un niveau supérieur, en considérant la maison illuminée comme une demeure adaptée à l'âme lorsqu'elle s'incarne dans la forme.

"La lumière est voilée et cachée par toute forme", écrit Alice Bailey. L'objet pour lequel la vie prend forme et le but de l'être manifesté est le développement de la conscience, ou la révélation de l'âme. La conscience est l'âme de toute chose, nous dit-on ; elle imprègne toute substance et sous-tend toute forme, qu'il s'agisse d'un atome, d'un homme, d'une planète ou d'un système solaire. D'un point de vue ésotérique, toute l'histoire de l'évolution est l'histoire de la conscience, de la "prise de conscience". En se manifestant dans la forme, la matière est "élevée" au contact de l'esprit. L'esprit, à son tour, est capable d'améliorer sa vibration grâce à l'expérience de la matière.

Chaque règne de la nature porte l'aspect de la conscience vers la perfection grâce à une plus grande sensibilité et à une meilleure réponse à son environnement. Ainsi, la note-clé du Cancer a des implications pour notre demeure planétaire, la Terre. La science est de plus en plus en mesure de documenter l'éventail des consciences exprimées dans les "autres mondes", en particulier celles qui se manifestent dans les règnes végétal et animal. Cependant, lorsque nous en arrivons au règne humain, le sujet de la conscience devient plus complexe. La masse des êtres humains est comme les millions de cellules cérébrales inutilisées, selon les écrits d'Alice Bailey, dont beaucoup commencent à s'éveiller et expriment une combinaison de conscience de masse ou de troupeau, en même temps qu'un sens de soi en développement, d'individualité isolée.  Nous pouvons voir cela dans la polarisation actuelle si visible dans de nombreuses sociétés.  Cependant, ces aspirants et disciples qui développent une conscience de groupe, qui reconnaissent qu'ils font partie d'un ensemble plus vaste, représentent les cellules cérébrales qui commencent à fusionner avec le rythme divin plus vaste, et ils représentent l'espoir de l'humanité. "Plus leur vibration unie est puissante et plus la lumière qu'ils reflètent et transmettent est claire, plus la masse inerte actuelle des cellules humaines sera rapidement mise en activité", écrit Alice Bailey. (Traité sur la Magie Blanche, p. 528)

"De la forme et de la conscience", dit-elle, "le cercle et le point sont les symboles... de l'atome, de l'homme, de la planète et du système solaire", jusqu'à ce que, finalement, l'ancienne reconnaissance, attribuée diversement à Hermès Trismégiste et à Saint Augustin, soit atteinte : Dieu est un cercle dont le centre est partout et dont la circonférence n'est nulle part. Cela semble confirmer la raison pour laquelle l'enseignement ésotérique dit que le Logos planétaire – le dieu de notre planète – "a besoin de la planète entière pour exprimer tout ce qu'il est. Il anime la planète de sa vie".

L'évolution est un processus continu, sans fin, d'épanouissement, et à chaque étape, la beauté est autant de divinité qu'il est possible d'en exprimer à travers une seule forme, écrit Alice Bailey (Guérison ésotérique, p. 679). Chacun de nous, dans son petit monde, peut contribuer à l'embellissement de la Terre en éclairant sa petite maison, le champ de sa conscience, en irradiant la chaleur de sa lumière dans tout l'environnement qu'il perçoit.