Innocuité
- Christine Chataigné

- 26 oct.
- 4 min de lecture
L’innocuité est définie comme « la qualité de ce qui n’est pas nuisible » (Dictionnaire Le Robert), ou en d’autres termes, la qualité de ce qui est inoffensif. Dans un sens global formulé en positif, l’innocuité peut être comprise aussi comme la qualité de ce qui est bon pour l’ensemble, de façon détachée de tout intérêt personnel. Elle est alors fondée sur une volonté de manifester le Bien, le Beau, le Vrai, dans toutes nos relations.
De façon très concrète, on peut parler de l’innocuité d’un médicament, ou d’un aliment. Mais ce qui nous intéresse ici, au niveau psychologique, est l’innocuité dans les relations humaines, et au-delà avec tous les êtres de tous les règnes planétaires. En effet, comment ne pas blesser ou nuire à autrui dans nos contacts, dans les relations, dans les décisions que nous prenons, dans nos comportements du quotidien ? De façon très concrète, on peut parler de l’innocuité d’un médicament, ou d’un aliment. Mais ce qui nous intéresse ici, au niveau psychologique, est l’innocuité dans les relations humaines, et au-delà avec tous les êtres de tous les règnes planétaires. En effet, comment ne pas blesser ou nuire à autrui dans nos contacts, dans les relations, dans les décisions que nous prenons, dans nos comportements du quotidien ?Est-ce que nous n’avons jamais blessé quelqu’un, que ce soit intentionnellement, ou bien sans le faire exprès ? Comment faire pour avoir constamment une attitude d’innocuité dans toutes nos relations ?
Rappelons tout d’abord que nous pouvons nuire à autrui non seulement par nos paroles et nos actions, mais aussi par nos pensées, car « l’énergie suit la pensée ». Toute pensée qui soutient le clivage, la séparation, le rejet d’autrui, la discrimination, nourrit un « nuage noir » de forces de cette nature tout autour de la planète, et viendront toucher et affecter ceux à qui ces pensées s’adressent, qu’ils soient connus ou inconnus. Concrètement, cela produira des effets correspondants dans les lois, les relations, les comportements de tous ceux qui soutiennent ces forces séparatives, ou qui sont les cibles de ces pensées séparatrices. L’orgueil, l’égoïsme et la séparativité, constituent trois maux majeurs qui suscitent des comportements correspondants, qui constituent des fondements du mal fait à autrui, individuellement ou au niveau des groupes visés. La reconnaissance et le respect de chaque être vivant, de ce qui nous rassemble, de ce que nous avons tous en commun, de notre interdépendance et de notre inséparabilité sur notre petite planète, nous éveillent à notre responsabilité de ne pas nuire à quiconque et d’exprimer le Bien pour tous. Cette prise de conscience nous invite à revisiter nos pensées, nos paroles, nos actions, nos choix de tous les jours, en nous demandant à chaque fois : est-ce que ce que je fais là est bon pour tous les êtres vivants ?
Les trois filtres de Socrate constituent un guide pratique de ce qui s’apparente à l’innocuité, selon trois questions que toute personne devrait se poser avant de parler : (1) Suis-je certain que ce que je vais dire est vrai ? (2) Est-ce que ce que je vais dire est bon ? (3) Est-il utile de le dire ? Socrate conclu : « si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bon, ni utile, à quoi bon m'en parler ? ». Socrate pensait que seul un processus de questionnement continu permet de comprendre et de découvrir la vérité.

L’idée principale de Socrate est que : « nul ne fait le mal volontairement, les vertus sont une science, subir l'injustice est préférable à la commettre », et « il ne faut […] pas répondre à l'injustice par l'injustice ni faire du mal à aucun homme, quoi qu'il nous ait fait ». Il indique ainsi la responsabilité pour chacun de nous de rester ancrés dans les principes de « vertus », exprimant la science de l’âme, ses lois fondamentales. Il nous indique par ses trois filtres une méthode pour commencer à mettre en œuvre l’innocuité dans nos vies.
Une piste fondamentale pour manifester de l’innocuité dans nos relations est celle de la règle d’or universelle, qui indique : « Tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux (La Bible, Mathieu, 7, 12). Cela est formulé ainsi dans la grande épopée indienne relatée dans Le Mahabharata : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse ». De façon similaire, le Talmud indique : « Ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît, ne l'inflige pas à autrui ». Cette règle d’or d’innocuité est simple et profonde. Son application constante dans nos pensées, paroles et actions de notre vie quotidienne est plus difficile à mettre en œuvre. Car même les pensées que nous pensons positives, formulées avec bonne intention, peuvent parfois blesser autrui, si elles ne sont pas adaptées à son besoin du moment, pas utiles comme le dit Socrate.
Manifester ces fondements de l’innocuité nous conduit sur la voie de l’établissement de justes relations, dans toute notre vie, avec tous les êtres, de tous les règnes… Ainsi nous servons l’ensemble, en contribuant à construire le grand pont arc-en-ciel planétaire qui permet d’incarner le Bien, le Beau et le Vrai sur Terre, illuminant toute substance par la Puissance de l’Amour radiant exprimé avec Intelligence créatrice. Ainsi la Voie est ouverte sur Terre pour laisser s’écouler librement le flux de la Vie plus abondante…


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