Choisir d’aimer, c’est à la fois s’aimer dans une relation bienveillante à soi-même et aux autres. C’est prendre soin de soi pour prendre soin des autres. S’aimer soi-même, non pas dans un égocentrisme ou un narcissisme exacerbé, mais dans une attention à soi et aux autres en même temps, car pour donner à autrui notre attention, notre bienveillance, ne faut-il pas que nous ayions nous-même développé ces qualités en nous ? Et quand nous sommes bienveillant avec nous-même, mieux dans notre corps, dans notre psychisme, n’est-il pas alors plus facile de donner et rayonner la bienveillance pour tous ceux que nous rencontrons sur notre chemin ?
Sharon Salzberg (L’amour qui guérit, 1995) nous propose un exercice pour diriger notre amour bienveillant envers quelque chose qui nous déplait en nous-même. Ce peut être un élément physique ou émotionnel que nous avons du mal à accepter, que nous rejetons, évitons, ou contre lequel nous luttons. Elle écrit : « Asseyez-vous tranquillement en vous envoyant de l’amour. Au bout d’un moment, portez l’attention sur votre sentiment de solitude, votre colère, votre handicap, votre addiction, ou tout autre aspect de vous, votre esprit ou votre corps, qui vous insupporte. Apaisez le côté douloureux de cette expérience grâce à la chaleur et l’acceptation inconditionnelle de l’amour bienveillant. Vous pouvez exprimer votre souhait de différentes manières, par exemple : « Puissé-je accepter cela », « Puissé-je me sentir rempli d’amour bienveillant pour cela », ou « Puisse la douleur de mon expérience servir au bien de tous ». Sentez-vous libre d’employer toutes les formulations qui vous viennent à l’esprit, et recommencez régulièrement à vous adresser de l’amour bienveillant avec vos phrases habituelles ».
Les différentes pratiques de l’amour bienveillant se déclinent de façon structurée en amour pour soi, puis pour un bienfaiteur, puis à un ami cher (ou un être cher, pouvant inclure un animal), puis à quelqu’un de neutre, puis à une personne avec qui on est en conflit (ou un « ex-ami »). Voir la beauté d’une personne ne signifie pas ignorer ses travers ou ses actions malsaines, mais c’est se concentrer sur la qualité d’être, le positif, ce qui crée la connexion.
Salzberg nous dit que la pratique de l’amour bienveillant est un antidote à la peur, à l’aliénation, à la solitude et au désespoir. Ceci car la conscience sincère d’être en connexion avec tous les êtres apporte un sentiment d’unité, de confiance, de sécurité. Ainsi nous pouvons par exemple formuler le souhait sincère suivant (dans ces termes ou dans tout autre terme qui nous parle) :
Puissions-nous nous sentir en sécurité (ou confiant…)
Puissions-nous être sereins (ou heureux, dans la joie…)
Puissions-nous être en bonne santé (ou en harmonie…)
Puisse l’amour bienveillant se manifester dans notre vie
En pratique : je vous propose de découvrir différentes pratiques de l’amour bienveillant dans la formation « Favoriser des relations bienveillantes pour soi et pour autrui, basées sur la méditation sur la bienveillance ». (Pour s’inscrire, me contacter).
Pensée de sagesse :
« La haine ne s’apaise jamais par la haine. La haine s’apaise par l’amour, c’est une loi éternelle » (Bouddha)
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