top of page
Photo du rédacteurChristine Chataigné

Reconnaissance

La Reconnaissance est un mot profond, qui se rapporte à une certaine qualité d’être. Il peut se comprendre à plusieurs niveaux, tous interreliés. Dans un sens de gratitude, nous exprimons alors à autrui combien ce qu’il nous a donné nous a été bénéfique… Ou bien nous nous attendons ou espérons qu’autrui nous exprimera une certaine gratitude pour ce que nous lui avons donné, que ce soit par une réciprocité de comportement, ou bien par un geste ou une parole, tel un remerciement ou un sourire…



A un niveau psychologique plus profond, c’est la reconnaissance de notre existence, de notre identité qui se joue, de l’attention et de la considération qu’autrui nous porte, qui s’exprime dans un regard d’autrui posé sur nous, un don, un sourire, un comportement d’accueil, ou au contraire un évitement du regard ou du contact, une absence d’invitation quand d’autres sont conviés, un refus de nous parler ou une absence de réponse à notre proposition d’échange. Un refus à une demande peut d’ailleurs s’entendre plus facilement qu’une absence de réponse ou un évitement, car il signifie que l’autre tient compte de notre existence, et nous signifie simplement qu’il ne peut pas ou ne veut accéder à notre demande ou proposition, pour diverses raisons qu’il peut alors nous expliciter. A contrario, l’absence de réponse nous laisse envisager tous les scénarii, dont celui que l’autre ne nous considère pas, nous ignore, que nous sommes sans importance pour lui, et cela peut être assimilé à du mépris, plus blessant narcissiquement que le manque de respect de quelqu’un qui nous formulerait des insultes. Car quand on insulte quelqu’un, bien qu’on ne le respecte pas, on lui parle, on reconnait qu’il existe.



La reconnaissance, c’est aussi re-connaitre ou re-découvrir une sensation, une qualité, un concept, une idée, que nous savions déjà, ou que nous pressentions, de façon consciente ou inconsciente, mais que nous avions oublié, ou qui n’était pas claire pour nous. C’est amener une lumière de connaissance sur cela, en affinant notre regard mental, notre capacité d’analyse, en faisant des liens entre les perceptions, idées, pensées, sensations, évènements, personnes, situations. Reconnaitre que nous avons bien géré une situation, ou pas. Reconnaitre que nous aimons ou sommes attiré par telle personne ou telle chose, ou pas, et comprendre pourquoi nous réagissons ainsi… Reconnaitre que nous nous sommes conduit de façon adaptée, efficiente, ou pas, dans telle circonstance. Reconnaitre d’autres aspects de nous-même, plus féminin ou plus masculin, plus subtils ou plus denses…Reconnaitre nos qualités et nos défauts pour nous même, pour mieux développer nos qualités au quotidien et dépasser nos défauts en les transcendant…


Au-delà encore, il s’agit de reconnaitre qui nous sommes et ce que nous sommes fondamentalement, derrière la fonction professionnelle, les rôles personnels et civiques (conjoint, parents, enfant, ami, membre d’une association, citoyen, etc.). Alors, en reconnaissant notre essence fondamentale, nous reprenons notre pouvoir sur nous-même, et rien ni personne ne peut nous enlever cela : qu’autrui nous reconnaisse ou pas dans notre identité, il parle simplement de lui et de son ignorance, quand il n’est pas en capacité de reconnaitre notre être. Il en est de même quand nous ne reconnaissons pas autrui, en étant centré sur nous, pas ouvert à la compréhension aimante de son être. Nous parlons juste alors de notre non-reconnaissance de l’Être que nous sommes tous fondamentalement. Veillons donc à toujours reconnaitre la qualité d’être fondamentale de chacun, même quand ses comportements ou sa personnalité ne nous correspondent pas. En reconnaissant autrui, quel qu’il soit, c’est nous-même en tant qu’Ensemble que nous reconnaissons, nos valeurs et notre essence fondamentale.


Pensée de sagesse : On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux (St Exupéry)

0 commentaire

Posts récents

Voir tout

L’acceptation active

Accepter l’expérience vécue, particulièrement quand elle est désagréable ou douloureuse, ce n’est pas s’y résigner passivement, ou s’y...

Comments


bottom of page