PENSÉES SUR LE BÉLIER — Rendre la vision plus proche encore de l’humanité

Symbole du Bélier

La pleine lune en Bélier marque le début d'un nouveau cycle.  Selon l'enseignement ésotérique, le Bélier est la source, le début et l'initiateur du Nouvel Âge.  Le Bélier initie le cycle de la manifestation par le pouvoir d'une idée initiale, et donc la note clé du Bélier est "J’avance et je régis depuis le plan mental".  Le Bélier est le berceau des idées et une idée est une impulsion spirituelle qui prend forme, qu'il s'agisse d'âmes qui s'incarnent ou des idées de Dieu que nous appelons le Plan.  Dans tous les cas, le Bélier est le début du processus créateur, la première étape de l'entrée de l'âme dans l'expérience des mondes manifestés. 

Le Bélier, selon les écrits d'Alice Bailey, est le signe dans lequel s'incarne le premier aspect de la divinité, la volonté.  Il est intéressant, voire paradoxal, de constater que le Bélier initie le cycle de la manifestation mais développe également la volonté de retourner à la Source, d’accomplir la libération de la forme.  Ce processus est réalisé par l'application du feu, dont les qualités favorisent la chaleur et le réchauffement, mais qui brûle et détruit également.  L'élément destructeur du feu se manifeste peut-être le plus puissamment dans son impact sur le plan mental.  Les idées qui sont vraiment nouvelles pour le mental humain ont pour effet, tout d'abord, d'initier une période de destruction en brisant les idées et idéologies anciennes et limitatives qui ont conditionné la pensée humaine pendant de longues périodes.  Au niveau le plus élevé, ces idées frappent la conscience, brisant les vieilles hypothèses et valeurs en incarnant de grands principes spirituels qui constitueront le Plan divin pour le Nouvel Âge, selon les écrits d'Alice Bailey.

La destruction est un aspect inhérent à la vie elle-même, nous dit-on, "purificatrice dans son intention et son but" parce qu'elle "élimine les formes qui emprisonnent la vie spirituelle intérieure et cachent la lumière intérieure de l'âme".  La cristallisation se produit à la fin de chaque âge, semble-t-il, et l'éclatement de cette concrétion dense accumulée se produit, plus fondamentalement, par l'impact destructeur des nouvelles idées.  Ce qui peut apparaître, aux niveaux extérieurs de la manifestation, comme la ruine et la mort, se traduit, du côté de la vie, par une libération, un affranchissement et une expansion.  On nous dit que c'est la croissance et le développement du règne humain au cours des deux mille dernières années de l’ère des Poissons, et l'afflux de force de Shamballa qui en a résulté, qui ont précipité la crise mondiale actuelle tout en préparant l'humanité à y faire face.

La désillusion est une réponse humaine naturelle au feu destructeur qui brise les idées et les idéologies lorsqu'elles deviennent des obstacles à la croissance, mais la clarté des nouvelles idées allumera inévitablement "le feu de la volonté d'aimer", a écrit Alice Bailey.  "Ce feu n'est pas ce que vous pensez", car la volonté d'aimer est l'amour du grand tout qui "enflammera le monde entier avec la nouvelle idée de l'esprit de relation".  Cela doit commencer dans le cercle immédiat de chacun et s'étendre vers l'extérieur, comme un caillou jeté dans une mare.  Tant de problèmes dans le monde sont centrés sur le maintien des frontières personnelles, de groupe et nationales, et celles-ci représentent une puissante force d'opposition à la poussée du Nouvel Âge, qui est le sens de l'universalité du Verseau. L'ère des Poissons qui s'est achevée a préparé l'humanité à une plus grande expression de sacrifice, qui se manifeste par le "salut de nos formes-pensées", une expression intéressante qui mérite réflexion.  Les idées et les idéaux qui ouvraient autrefois la porte à une nouvelle compréhension deviennent, avec le temps, des barrières qui peuvent emprisonner un individu, un groupe ou une nation derrière un mur d'insularité.  Ces barrières doivent être détruites, et le sont actuellement, par l'impact de nouveaux modes de vie plus expansifs, en dépit de la résistance des forces rétrogrades.  Cela est inévitable car les vraies idées sont considérées comme des reconnaissances intuitives de ce qui finira par être – les fondations d'une "nouvelle maison" pour l'humanité.

Nous vivons un cycle de profondes remises en question et, pour beaucoup, de désillusions, mais seulement pour un cycle.  Derrière les perturbations extérieures se cache la lumière.  Le destin de l'humanité, nous dit-on, est d'être la représentante du mental de Dieu, exprimant la lumière de l'intelligence, motivée par l'amour, et mise en œuvre par la volonté – une tâche qui ne peut être accomplie que par l'effort d'un groupe unifié.  Quelques mots d'Alice Bailey expriment l'opportunité qui se présente à nous :  "Heureux le disciple qui peut rendre la vision plus proche encore de l'humanité et la faire exister sur le plan physique.  Souvenez-vous que la matérialisation de quelque aspect que ce soit de la vision sur le plan physique n'est jamais l'œuvre d'un seul homme.  Ce n'est que lorsqu'elle a été perçue par le plus grand nombre, et qu'ils ont travaillé à sa forme matérielle, que leurs efforts conjugués peuvent l'amener à se manifester extérieurement", a-t-elle écrit.  C'est un grand privilège d'avoir un rôle, même minime, dans ce service de groupe à un moment aussi critique.